dimanche 28 février 2010
Charles Juliet
vendredi 26 février 2010
Expositions de peinture
Jean-Claude Carrière
jeudi 25 février 2010
Chat
mercredi 24 février 2010
Fiction plus que réalité
mardi 23 février 2010
jeudi 11 février 2010
Un roman français (commentaire)
Ce dont je suis pourtant coutumier, au risque de m'entendre dire que je suis sévère (trop), intransigeant (trop) et sans indulgence.
Je reconnais bien volontiers mes torts, qui ne se bornent pas, hélas à la lecture des livres, mais au moins puis-je dire que je ne prends pas pour un vrai critique littéraire, ce qui est un métier. (J'ai achevé de m'en convaincre en lisant hier la chronique que Pierre Lepape a consacrée à un livre de MarieNdiaye 'Un temps de saison".. Là, on a affaire, c'est tout à fait évident, à véritable "un genre littéraire".
Alors, de quel droit, petit bonhomme, je vais jouer à ça ?
Du seul droit de ma peau, à laquelle je tiens et qu'il faut bien que je défende autant que je dois la nourrir.
Je ne dis pas que j'ai raison de laisser tomber tel ou tel livre, je me borne à dire qu'il ne m'apporte rien et qu'il y a assez de contraintes dans la vie pour que je m'exonère de celle de lire un livre qui ne m'apporte rien.
S'il s'agit de se distraire,de se soustraire un instant à la dureté du moment, bref, de passer le temps, j'ai d'autres recours.
D'autant que les instants que je peux consacrer à la lecture au long d'une journée sont relativement rares et fatigants. Vous l'avez compris : je lis peu, autant vaut-il que j'y regarde à deux fois ! À moins que quelqu'un, comme ce Beigbeder dont je viens de parler, ne me saisisse par la manche et me secoue pour me dire:
- Hé toi, là, arrête-toi un instant, j'ai quelque chose à te dire" !
- Moi, Monsieur, mais je ne vous connais pas et en plus...
- Un instant, mon cher; j'ai à parler de moi. C'est-à-dire de toi !
Victoires
On entendit certes une immense pianiste (Hélène Grimaud), un étonnant contre-ténor (Philippe Jarrousky). Il n' y eut que de belles choses, mais pourquoi l'image qui demeure dans mon esprit, quelques jours plus tard est-elle celle de l'ensemble "concert spirituel", sous la direction d'Hervé Nichet ? Un sentiment d'harmonie totale entre chaque musicien et son instrument, entre le groupe et son chef, entre celui-ci et la mesure implacable de la musique baroque, mais surtout : ce sentiment de pénétration qui se lisait sur tous les visages. Oui, ce soir là, la musique avait un visage. Heureux, ces musiciens !
mercredi 10 février 2010
Une toute petite pensée
Ainsi, lorsque j'étais jeune, tous les vieux, sans exception étaient des cons. Eh bien, aujourd'hui, c'est l'inverse !
Demain
Quand je serai grand, quand j'aurai trouvé du travail, quand j'aurai trouvé une maison, quand les enfants seront grands, quand j'aurai réussi mon concours, quand je serai nommé, quand j'aurai de l'avancement, quand je gagnerai davantage, quand...
On me rendra cette justice : je n'ai jamais (pas une seule fois)dit "quand je serai à la retraite", ni "quand j'aurai quitté ma femme"..
Et pourtant, tout cela est arrivé.
mardi 9 février 2010
Un roman français de Frédéric Beigbeder
L'auteur, trop vu, trop entendu, sa posture de bouffon médiatique -bref, tous les préjugés que je pouvais avoir m'en auraient retenu. Et puis, la vie étant courte, il faut bien choisir ses lectures avec rigueur. (Il y a tant de livres qui me tombent des mains, bien avant que j'en aie lu la moitié.
Ayant proposé deux chroniques au Mag de Autour des Auteurs (ADA) , la rédaction n'a retenu que celle que je consacrais à Laurent Mauvignier. Vous allez donc profiter des Soldes !
Un roman français de Frédéric Beigbeder
On peut écrire que l’expression « vie de famille est un oxymoron », que l’on a « horreur des autobiographies trop exhibitionnistes » et parler durant 280 pages de sa propre famille, pour la seule raison qu’on reconnaît n’être que le résultat, le produit de celle-ci.
On comprend mieux que Frédéric Beigbeder ait tant fait (se droguer, se pipoliser, écrire aussi) pour s’extraire de cette famille puisque, pour lui, « la vie commence quand on la quitte ».
Le titre du livre paraîtra prétentieux, peut-être insultant pour certains, mais descendre d’un haut lignage, avoir eu un grand-père tué à la guerre et concentrer en soi deux « maux du siècle », sans compter la recherche de la notoriété, n’est-ce pas aussi une façon d’être bien française, dès lors qu’on n’a peur ni de se grandir ni de s’avilir ?
Parti pour conforter un préjugé bâti sur trop d’exhibitions, je dois reconnaître à cet auteur une honnêteté morale et une sincérité dont chacun pourrait s’honorer. Certes, passée la première partie du livre, le récit flageole un peu et tend au ressassement (il faut bien atteindre les dimensions d’un roman), mais l’on termine comme on a commencé, touché par cette mise à nu qui est non seulement celle de tout un pan de la société française d’aujourd’hui, (allez donc voir comment se passe une garde à vue !), mais aussi celle d’un homme qui ose, avec une discrétion dont on ne l’aurait pas crédité, dire l’amour dont il est capable aussi bien que celui qui lui a manqué. Et ce, avec le talent dont il cherchait depuis longtemps à nous convaincre.
lundi 8 février 2010
Nouvelles de la presse parlée
Serait-il plus difficile de dire, par exemple, "qu'un dispositif est en cours d'élaboration" "qu'il vient d'être mis au point" ou bien que "l'on travaille à..;"?
En voulez-vous un(une)autre ? Rappelons à ceux qui causent dans le poste " que 'adjectif numéral "cent" prend un S final dès que le nombre est supérieur à l'unité. Cela nous éviterait ces pénibles "deux cent Heuros" avec deux H inspirés, qui écorchent l'oreille.
Enfin, un troisième, pour la route ?
Eh bien, voilà : QUI est mort et ce n'est pas une interrogation, c'est malheureusement une affirmation ou tout au moins une quasi-affirmation. Par crainte sans doute de "parler vulgaire", il est de bon ton, maintenant, de parler de "ce qu'il se fait" ou de "ce qu'il reste" plutôt que de"ce qui se fait" ou de "ce qui reste". )Pauvre pronom relatif !
Je crains beaucoup que tous ces tics ne soient, hélas des tics "durables" comme tout le reste, depuis si longtemps que "cela perdure" !
Dieu qu'il est difficile d'être simple ! Et que la mode est belle cette année !
dimanche 7 février 2010
Océans
Beaucoup de carnages qui rappellent que la vie se nourrit de la mort. Qu'il ne peut en être autrement, aurait-ll fallu ajouter. Qu'il s'agit là d'un seul et même mouvenet qui ne cesse d'aller de l'un à l'autre, ce que le bouddhisme dit bien mieux que quiconque, évitant ainsi de tomber dans les sempiternelles oppositions Faibles/forts, Animaux utiles/animaux nuisibles, prédateurs/victimes, rapaces/ petits oiseaux, lesquelles ne font jamais que ramener l'insupportable prêchi-prêcha de la morale chrétienne occidentale. les bons d'un côté, les mauvais de l'autre, et en avant marche, au son de mon clairon comme aurait dit L.F. Céline.
Je n'ai pu, d'ailleurs, m'empêcher que la mort d'une otarie capturée par une orque me touchait plus que la dévoration - jusqu'au dernier individu - de ce banc de petits poissons tourbillonnant dans une formidable danse de mort par des congénères dont la taille n'avait rien de monstrueux. Je soupçonne une solidarité entre mammifères !
Et que dire, alors, de notre tendresse pour les baleines, ce puissant mystère dont on ailerait savoir quand et pourquoi il a quitté le sol terrestre. Mais , qu'il soit des nôtres, cela ne saurait faire de doute.
En définitive, le fil m'a beaucoup moins impressionné que "la marche de l'empereur" dont le seul propos était de nous rappeler la toute-puissance et la nécessité de l'acte de reproduction et ce, dans les conditions les plus extrêmes, dans lesquelles n'existe plus que l'essentiel. Nécessaire rappel pour ces petites têtes que nous sommes et qui, trop souvent, oublient de penser, ce qui est pourtant un autre essentiel.
Au demeurant, qui peut rester insensible à cette démarche à la fois balbutiante et terriblement obstinée des ces drôles d'oiseaux, qui nous ressemblent tant ?
Une dernière image, enfin, extraite d'un autre documentaire animalier. C'est un immense espace vide et parfaitement plat, derrière lequel se profile au loin, une énorme montagne de glace. Soudain, apparaît sur la droite de l'écran, marchant à pas lents, tête baissée, un manchot solitaire et pensif, qui va traverser toute la scène.
Quand la beauté suffit à la pensée.
samedi 6 février 2010
Pourquoi
Un peu parce que j'aime écrire et beaucoup parce que -même si je parle de moi, et cela arrivera sans doute - c'est pour aller vers vous.
Je vous parlerai sûrement de ce que représente l'écriture pour moi, mais je peux vous dire sans plus attendre que c'est peut-être devenu la chose la plus importante de ma vie;
Ce n'est pas un métier, cependant, même si j'ai déjà publié 6 livres - et c'est beaucoup plus qu'un passe-temps, c'est une nécessité. Pourquoi ? parce que le monde attendait que je dise comment il est fait !
Plus exactement, comment moi, je le vois. Et ça, personne ne l'avait jamais fait.