Il faut être bien hardi ou bien inconscient pour oser critiquer un livre.
Ce dont je suis pourtant coutumier, au risque de m'entendre dire que je suis sévère (trop), intransigeant (trop) et sans indulgence.
Je reconnais bien volontiers mes torts, qui ne se bornent pas, hélas à la lecture des livres, mais au moins puis-je dire que je ne prends pas pour un vrai critique littéraire, ce qui est un métier. (J'ai achevé de m'en convaincre en lisant hier la chronique que Pierre Lepape a consacrée à un livre de MarieNdiaye 'Un temps de saison".. Là, on a affaire, c'est tout à fait évident, à véritable "un genre littéraire".
Alors, de quel droit, petit bonhomme, je vais jouer à ça ?
Du seul droit de ma peau, à laquelle je tiens et qu'il faut bien que je défende autant que je dois la nourrir.
Je ne dis pas que j'ai raison de laisser tomber tel ou tel livre, je me borne à dire qu'il ne m'apporte rien et qu'il y a assez de contraintes dans la vie pour que je m'exonère de celle de lire un livre qui ne m'apporte rien.
S'il s'agit de se distraire,de se soustraire un instant à la dureté du moment, bref, de passer le temps, j'ai d'autres recours.
D'autant que les instants que je peux consacrer à la lecture au long d'une journée sont relativement rares et fatigants. Vous l'avez compris : je lis peu, autant vaut-il que j'y regarde à deux fois ! À moins que quelqu'un, comme ce Beigbeder dont je viens de parler, ne me saisisse par la manche et me secoue pour me dire:
- Hé toi, là, arrête-toi un instant, j'ai quelque chose à te dire" !
- Moi, Monsieur, mais je ne vous connais pas et en plus...
- Un instant, mon cher; j'ai à parler de moi. C'est-à-dire de toi !
Mosaïque
Il y a 2 jours
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