dimanche 7 février 2010

Océans

Vu le film qui porte ce titre.De belles images, en quantité, parfois jamais vues, mais sans lien très net entre elles, contrairement au précédent "le peuple migrateur".
Beaucoup de carnages qui rappellent que la vie se nourrit de la mort. Qu'il ne peut en être autrement, aurait-ll fallu ajouter. Qu'il s'agit là d'un seul et même mouvenet qui ne cesse d'aller de l'un à l'autre, ce que le bouddhisme dit bien mieux que quiconque, évitant ainsi de tomber dans les sempiternelles oppositions Faibles/forts, Animaux utiles/animaux nuisibles, prédateurs/victimes, rapaces/ petits oiseaux, lesquelles ne font jamais que ramener l'insupportable prêchi-prêcha de la morale chrétienne occidentale. les bons d'un côté, les mauvais de l'autre, et en avant marche, au son de mon clairon comme aurait dit L.F. Céline.
Je n'ai pu, d'ailleurs, m'empêcher que la mort d'une otarie capturée par une orque me touchait plus que la dévoration - jusqu'au dernier individu - de ce banc de petits poissons tourbillonnant dans une formidable danse de mort par des congénères dont la  taille n'avait rien de monstrueux. Je soupçonne une solidarité entre mammifères !
Et que dire, alors, de notre tendresse pour les baleines, ce puissant mystère dont on ailerait savoir quand et pourquoi il a quitté le sol terrestre. Mais , qu'il soit des nôtres, cela ne saurait faire de doute.
En définitive, le fil m'a beaucoup moins impressionné que "la marche de l'empereur" dont le seul propos était de nous rappeler la toute-puissance et la nécessité de l'acte de reproduction et ce, dans les conditions les plus extrêmes, dans lesquelles n'existe plus que l'essentiel. Nécessaire rappel pour ces petites têtes que nous sommes et qui, trop souvent, oublient de penser, ce qui est pourtant un autre essentiel.
Au demeurant, qui peut rester insensible à cette démarche à la fois balbutiante et terriblement obstinée des ces drôles d'oiseaux, qui nous ressemblent tant ?
Une dernière image, enfin, extraite d'un autre documentaire animalier. C'est un immense espace vide et parfaitement plat, derrière lequel se profile au loin, une énorme montagne de glace. Soudain, apparaît sur la droite de l'écran, marchant à pas lents, tête baissée, un manchot solitaire et pensif, qui va traverser toute la scène. 
Quand la beauté suffit à la pensée. 

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