jeudi 11 mars 2010

Un poète

 Tout petit écrivain (écrivaillon ?) que le sois, je suis bien conscient que la poésie est la forme la plus élaborée de l'écriture, malgré les limites qui sont les miennes en ce domaine : je me sensen effet  plus proche de Villon, de La Fontaine, de Rimbaud, Desnos, Aragon (parfois) et même de Charles Trenet (mais oui) que de ces "Grands poètes" que sont réputés être P.Claudel, René Char et Saint John Perse.
 Fort de ces précautions oratoires, je vais maintenant, sans autre précaution, vous dire, après Laurent Binet (auteur de "HHhH") que je tiens Monsieur Alexis Léger (alias St John Perse) pour un fieffé salaud.  Je sais bien que l'esprit diplomatique, tout comme l'esprit militaire, n'est qu'une perversion de l'esprit humain, mais tout de même...Poète et salaud ?..
Voici ce que rapporte à son sujet L.Binet.
"Alexis Léger accompagne Daladier à Munich en tant que secrétaire général du Quai d'Orsay. Pacifiste jusqu'auboutiste, il a oeuvré sans relâche pour convaincre le président du Conseil français de céder à toutes les exigences allemandes. Il est présent quand on fait entrer les représentants tchèques afin de les informer de leur sort, douze heures après la signature de l'accord décidé sans eux.
Hitler et Mussolini sont déjà partis, Chamberlain baille ostensiblement et Daladier dissimule mal sa nervosité derrière une hauteur embarrassée. Lorsque les Tchèques anéantis demandent si on attend de leur gouvernement une réponse ou une déclaration quelconque, il est possible que ce soit la honte qui lui ôte la parole (que ne l'a-t-elle étouffé, lui et les autres !). C'est donc son collaborateur qui se charge de répondre avec une arrogance et une désinvolture que le ministre tchèque des Affaires étrangères, a commentées par la suite d'une remarque laconique sur laquelle nous devrions tous méditer :"C'est un Français".
...
"Aux portes de son hôtel à Munich, un journaliste l'interroge :
-Mais enfin, Monsieur l'Ambassadeur, c'est quand même un soulagement, non ?
Silence. Puis le secrétaire du Quai d'Orsay soupire :
-Ah oui, un soulagement...comme lorsqu'on a fait dans sa culotte"
Je n'irai pas jusqu'à dire que la poésie de ce monsieur sent la merde, puisque que je me sens dans le même temps obligé de respecter MALGRE TOUT L.F. Céline, mais avouez que cela pose problème. L'un comme l'autre ont envoyé quantité de gens à la mort et ils ont pourri l'adolescence d'un ado qui portait mon nom, alors, que ce soit excessive  rigueur ou fermeture d'esprit, j'ai du mal avec ces gens-là, d'autant que je demeure convaincu qu'on ne peut pas écrire sans se sentir tant soit peu responsable de ce qu'on dit.
Amis, qu'en pensez-vous ? Dites-moi...




Vous me direz que L.F. Céline, qui mérite toute notre admiration, s'est conduit, lui aussi, mutatis mutandis, "comme une grosse merde" et même pire encore.

1 commentaire:

  1. Je relirai cet intéressant post ce soir en rentrant de la médiathèque où je vais aller à pied pour décompresser. Je pense qu'il y a plein de génies qui sont des salauds dans la vie. Faut faire confiance à personne, mon bon monsieur. Je pense à Naipaul qui bat ses femmes, entre autres.


    Tiens, au fait, je voudrais trouver des infos sur le sculpteur François Archer, de Sète, pour son arrière-petite-fille américaine. Tu n'aurais pas une idée de l'endroit où je pourrais trouver ça?

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